Sans l’intervention de leur banque centrale, les Etats paieraient des intérêts correspondant réellement à leur situation. Pour évaluer cette dernière, il faut regarder le niveau et la dynamique de l’endettement.
Pour emprunter pour rembourser chaque mois les intérêts de leur dette, les Etats paient des taux d’intérêts qui varient fortement, entre la Grèce (24%) et la France (2,2%). Dans un marché de la dette souveraine supposé sincère, les intérêts demandés aux Etats reflète théoriquement la probabilité de ceux-ci de faire défaut, c’est à dire de ne pas rembourser tout ou partie de leur dû. Les taux reflètent-ils le risque réel de chaque Etat ?
On peut classer le risque de défaut des principaux Etats étudiés (voir les drapeaux) en observant la quantité de dettes, et la dynamique de celles-ci. La quantité est mesurable avec :
- la dette totale en proportion du PIB
- la dette financière en proportion du PIB
- la dette publique (la TV ne parle que de cette dernière) en proportion du PIB
- la dette externe brute en proportion du PIB
La dynamique se déduit en observant :
- la balance courante des paiements
- le déficit budgétaire primaire (avant paiement des intérêts et des remboursement annuels en capital)
- l’épargne nationale
- les perspectives démographiques
Conclusion
Même avec son épargne, le Japon est incontestablement le premier à y passer, plombé par la somme de sa dette et par une population très vieillissante. Il est suivi du Royaume-uni, de la Grèce, de l’Irlande, des Etats-Unis, du Portugal, de l’Espagne, de la France, de l’Italie, et enfin de l’Allemagne.
Mais le jeu est faussé quand les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Japon peuvent maintenir des taux d’intérêt très bas en créant eux-même l’argent qui finance leur dette…
Chiffres
Dette totale (Irlande = pire, suivi du Royaume-Uni et du Japon)
Dette publique (Japon = pire, suivi de l’Italie)

Dette financière (Royaume-Uni = pire, suivi du Japon)

Dette externe en valeur absolue (Etats-Unis pires, suivi du Royaume-Uni)

Taux d’épargne nationale (total de l’argent économisé par les agents économiques par rapport au PIB, Grèce= pire, suivie des Etats-Unis)

Perspectives démographiques (Japon = pire, suivi de l’Allemagne)

Balance courante des paiements (Grèce pire, suivie de l’Espagne)
Différence entre l’excédent moyen requis sur 10 ans pour stabiliser la dette publique au niveau de 2007 et le solde budgétaire primaire réel en 2011 (Japon pire, suivi de l’Irlande et du Royaume-Uni)
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